Les crises sanitaires, politiques, énergétiques et environnementales n’en finissent plus de bouleverser notre quotidien et les répercussions sur notre santé mentale sont flagrantes : 52 % des salariés se disent stressés ou épuisés au travail, la consommation de somnifères et d’antidépresseurs explose et l’équilibre vie professionnelle/vie privée est de plus en plus mis à mal.
À situation complexe, réponse complexe, et le manager, responsable RH ou dirigeant d’entreprise se sent bien souvent démuni face à la thématique de la QVT (ou QVCT pour les puristes).
Loin de vous fournir une baguette magique ou de minimiser, nous vous proposons d’y voir plus clair ensemble en dégageant plusieurs axes de lecture et d’actions :
-L’individu vs l’entreprise,
-Le court terme vs le long terme,
-Le « great washing » vs la création de valeur.
Le décalage entre les valeurs de l’entreprise et celles de l’individu crée un sentiment de mal-être, de ne pas être à sa place, de manquer de cohérence et d’alignement. L’entreprise seule ne peut pas y remédier et c’est bien ensemble, en se posant les bonnes questions, en discutant et en s’impliquant que le sens se créera et que la « mayonnaise prendra ».
Individu/Entreprise
Le salarié doit donc être invité à prendre du recul pour mieux se connaitre, clarifier ses forces, ses besoins, ses envies et identifier la marge de progression et d’évolution que lui procurent son poste ou l’entreprise.
Cela implique que l’entreprise lui fournisse un cadre sécurisant : libère du temps pour ces réflexions, propose un accompagnement sous forme de coaching ou de mentoring, réponde aux besoins par des formations, propose des opportunités de changement de poste… et même accepte l’éventualité d’un départ.
Il s’agit pour l’entreprise de démontrer une approche RSE qui replace l’humain au centre de ses priorités, en menant de véritables projets visant l’amélioration de la Qualité de Vie au Travail. On ne parle pas là de consacrer 1 ou 2 journées par an pour « faire » du team building et passer un bon moment ensemble. On parle bien de piloter de vrais projets, avec des objectifs qui font sens pour les bénéficiaires, des actions dont l’utilité est unanime et dont les KPI’s auront un impact visible pour et par chacun.
Court terme/Long terme
Les moments de convivialité permettent de se sentir bien immédiatement, un peu comme le pansement ou le « bisou magique » sur un bobo. Ces moments sont importants et peuvent avoir un effet rassembleur ou déclencheur, mais ces effets d’estomperont si aucune autre mesure plus profonde ne vient prendre le relais.
C’est ici que la notion de dynamique apportée par une démarche RSE prend tout son sens. Il s’agira d’impliquer l’ensemble des salariés via un comité de pilotage pour faire un état des lieux de la QVT, prioriser les enjeux et planifier la réalisation des actions nécessaires à atteindre les impacts visés. Cet engagement commun des salariés et de l’entreprise est générateur de motivation, de bonne volonté, de sens et de cohérence. Dans ce processus tous les intervenants sont impliqués et responsabilisés.
Nous nous trouvons alors loin de l’action vite faite pour faire joli, plus connue sous le nom de « great washing », mais bien dans une série d’actions savamment échelonnées pour créer de la valeur et avoir de forts impacts sur les populations visées.
« Great washing »/Création de valeur
Peut-être avez-vous déjà entendu parler de « great washing » ou de « happy washing ». Ces pratiques consistent à promouvoir le bonheur au travail pour attirer les candidats ou promouvoir la marque employeur sans mener d’action pour le concrétiser. Bien souvent, cela revient à communiquer avec fracas de petites mesures gadgets sans changer l’organisation du travail, ni les pratiques managériales. Typiquement, c’est l’effet « babyfoot » ou « corbeille de fruits » !
Attention, cela ne veut pas dire que le babyfoot ou les fruits sont à repousser, cela veut simplement dire qu’ils ne permettent pas à eux seuls de remédier à la problématique de la QVT.
Par contre, si un des objectifs visés est l’amélioration de la santé via plus d’activités physiques et une meilleure alimentation, alors, babyfoot et corbeille ont leur place dans le projet en complément d’autres mesures, qui seront planifiées et dont on contrôlera les effets. Une action ne sera donc pas mise en place pour « faire bien », mais parce qu’elle permettra de répondre à un besoin, d’avancer vers l’objectif fixé et donc de créer de la valeur.
En conclusion
Vous l’avez compris, nous aidons les organisations à prendre soin de leurs équipes et de leur performance en intervenant sur 2 questions centrales de la RSE : la gouvernance et les relations & conditions de travail.
-Raison d’être et mission de l’entreprise
-Pratiques et postures managériales
-Communication
-Gestion du temps, du stress, des émotions…
Nos interventions sont pensées avec vous et conçues sur mesures pour répondre à vos besoins et avoir des impacts sur le long terme.
La facilité est souvent d’opter pour des « solutions pansements », qui soulagent sur le coup.
Nous vous proposons plutôt de suivre le chemin le moins emprunté : celui d’une prise de conscience authentique permettant la mise en place de changements profonds et durables.
Car aujourd’hui les collaborateurs demandent aux dirigeants de faire sens, de se sentir utiles tout en sécurisant et valorisant leur travail, leur montrer que non seulement vous les entendez, mais que surtout vous répondez à leurs sollicitations par des actes concrets, et cela est plus que jamais nécessaire pour transformer le rapport au travail.