La RSE comme levier de motivation, d’engagement et de performance
Par Élise Ramaroson
02/05/23
d
Coaching | Entreprise
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5 minutes

Née aux États-Unis dans les années 50*, le concept de Responsabilité Sociétal des Entreprises (RSE) s’impose aujourd’hui dans la majorité des Organisations et les lois promulguées en Europe sur ce sujet sont de plus en plus nombreuses et contraignantes. L’objectif général est de fournir aux entreprises un cadre pour certes poursuivre leurs activités économiques, raison d’être première d’une entreprise, mais en y ajoutant des questionnements et des actions favorables à l’environnement au sens large (faune, flore, patrimoine naturel et culturel) et aux personnes (employés, hommes femmes, enfants, minorités…) afin de léguer aux générations futures une planète viable**.

Tout cela peu parait TROP GRAND et COMPLIQUÉ. Pourtant, pour être efficace, une démarche RSE doit commencer par des actions simples. L’objectif premier est d’amener l’ensemble des salariés à s’intéresser à ce sujet, à y contribuer et à permettre à chacun de réellement ressentir que son avis et ses actions comptent.

Démocratiser la RSE

Comme nous l’avons vu, l’objectif général est ÉNORME et pour aider les Organisations à y voir plus clair, un groupe d’états membres de l’ONU ont élaboré une norme : l’ISO 26000.

Cette boite à outils éditée en 2010 a vocation de guide et s’articule autour de 7 questions centrales, elles-mêmes composées de 36 domaines d’actions.

En 2015, 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) « pour assurer la paix et la prospérité pour les peuples et la planète » sont venus s’y ajouter. 

Cela vous aide ?

J’imagine que la réponse est NON ! Trop long, top compliqué, trop technique ! Et pourtant, comme Mr Jourdain dans le Bourgeois Gentilhomme, nous faisons déjà tous tout cela sans le savoir. Nous essayons tous à notre manière d’adopter des gestes écoresponsables, nous sommes sensibles aux droits humains et aux conditions de travail, nous avons conscience de l’importance des lois et règlements, nous prenons des décisions (…). En questionnant l’ensemble des salariés sur ce qu’ils font déjà au travail et à la maison, en tant qu’employés et que citoyens, on parvient à dresser un inventaire complet des bonnes pratiques déjà en place en illustrant et en expliquant simplement le cadre complexe de l’Iso 26000.

Chacun partageant le même niveau de connaissance et d’information, inutile de nommer 1 responsable RSE, souvent seul à bord jusqu’à la date butoir du rapport ou de l’audit. La démarche se poursuivra avec un comité de pilotage où l’ensemble des participants sera impliqué dans la réflexion concernant les enjeux de l’entreprise, les attentes des partenaires, des clients, des fournisseurs et autres parties prenantes et la définition de nouveaux engagements pour l’entreprise.

Une fois encore, « engagement » ne veut pas dire « compliqué ». Mieux vaut commencer par des petits engagements que l’on peut tenir que par des objectifs ambitieux mais irréalistes. La technique des petits pas, matérialisée par des actions simples et concrètes a le triple avantage d’être facile à mettre en place, facile à mesurer et motivante pour les personnes concernées. Des mots simples, des actes concrets, des résultats visibles.

Chacun et chacune aura envie de le faire savoir, de partager la démarche RSE de l’entreprise et en sera capable. Partager les valeurs de l’entreprise, communiquer un sentiment de fierté, développer une bonne image, garder les talents et en attirer de nouveaux, avoir des impacts positifs, être utile… finalement, une démarche RSE dont l’objectif premier est de chercher à avoir un impact positif sur la société tout en étant économiquement viable permettra d’améliorer la marque employeur en étant un levier de motivation, d’engagement et de performance pour l’ensemble des employés.

Convaincues du bien-fondé de la Responsabilité Sociétale des Entreprises et devant l’urgence climatique et sociale, les institutions font petit à petit passer la RSE de démarche volontaire à démarche obligatoire. Devant cette contrainte, on pourrait être tenté de répondre aux exigences et d’externaliser l’approche RSE ou de la confier à un expert pour « cocher les cases », au risque de tomber dans le « greenwashing », le « social washing » ou encore le « great washing » ***. Ce serait oublier l’essence même de la RSE et se priver de ses effets positifs sur les hommes et les femmes qui font la force de chaque entreprise et de chaque organisation.

* Howard Bowen utilise cette notion pour la première fois en 1953 dans l’ouvrage The Social Responsabilities of the Businessman.

** « Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ».
Rapport Brundtland-1987

*** Découplage progressif entre réalités internes et affichage externe de la santé au travail par l’entreprise

Elise Ramaroson est responsable de l'innovation et de la formation chez méristHemE, où elle exerce également en tant que coach pour accompagner des particuliers et des entreprises dans leur quête de connaissance de soi et de changement.

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méristHemE a pour vocation de vous accompagner vers un bien-être maitrisé en s'appuyant sur des méthodes claires et des sources transparentes.

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