
Septembre 2023
En Septembre, questionner son alignement professionnel

Sylvie Gardahaut
Directrice associée méristHemE France
La pause estivale a peut-être été l’occasion de mettre en pause cet inconfort intérieur que vous ressentiez au travail. Les vacances vous ont permis de porter votre attention et vos émotions sur des moments qui vous ont reconnectés avec ce qui est essentiel pour vous. Ces reconnexions par petites touches sont précieuses : elles enrichissent votre réserve de ressources dans laquelle puiser pour décider, agir et atteindre des objectifs qui font sens, pour vous.
Vivre une dissonance intérieure au travail, c’est avoir subi une rupture d’harmonie – progressive ou brutale selon le contexte – entre ses besoins professionnels et ceux de l’entreprise, sans parvenir à en clarifier les causes, en identifier l’origine et en comprendre les effets. En réalité, l’on est en état de stress intérieur et pour s’en protéger, on se désengage. Chacun manifeste ensuite son désengagement selon sa personnalité. Les introvertis seront silencieux : moins volontaires, moins partageurs, moins aidants. Les extravertis seront bruyants : plus vindicatifs, plus critiques, plus défiants. Souvent, ce processus s’enclenche inconsciemment et s’installe dans la routine des journées de travail. Ce que l’on sait, c’est qu’on ne veut plus, on n’a plus envie, on est fatigué ou agacé, un jour après l’autre.
Faire fructifier le bénéfice des vacances, c’est rester connecté à ces instants qui ont semblé essentiels à son bien-être car ils expriment nos désirs personnels qui sont à aligner avec nos ambitions professionnelles. Celles-ci indiquent le sens que l’on veut donner à sa contribution et la valeur que l’on apporte à l’entreprise. Seulement ensuite se posera la question de l’alignement avec les besoins et le projet proposé par son entreprise. Car il est bien question d’un apport mutuel entre soi et l’entreprise pour que la relation soit durable et performante.
Questionner son rapport au travail, c’est être prêt à sortir de la considération binaire temps/argent (approche économique) dans laquelle la culture d’entreprise s’est enfermée au nom de l’hyper-croissance/profit/rentabilité qui en fait encore largement sa raison d’être. Et c’est ouvrir authentiquement la réflexion sur un binôme complémentaire : liberté/épanouissement (approche philosophique). C’est ici que je vous invite à poursuivre votre lecture avec l’article que vous propose Elise dans cette newsletter, et à participer à notre webinaire dédié à l’alignement professionnel.
Bonne rentrée, bonne lecture et bon travail !
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Bienvenue Candice !
La team méristHemE s’agrandit, et on est fiers de ça ! L’entreprise et l’aventure familiale s’enrichit de l’arrivée de Candice Ramaroson, qui est : la sœur de Franck et de Marina, la belle-sœur d’Elise, la cousine de Sylvie et la tante d’Hélène.

« Après des études en Economie et Gestion, j’ai intégré le secteur de la Banque-Assurance au sein duquel j’ai été référente experte ; une responsabilité que j’ai exercé une dizaine d’années et au cours de laquelle j’ai accueilli, formé et accompagné les nouveaux embauchés lors de leurs débuts sur le terrain.
De cette compétence, j’en ai tiré un goût pour la transmission de savoirs, de pratiques et d’expériences et une satisfaction d’observer la progression des personnes formées.
En 2023, je saisis l’opportunité de rejoindre l’aventure familiale méristHemE pour y apporter mon expérience en tant que Formatrice ; mais aussi parce que son projet répond à la quête de sens et d’utilité que j’ai depuis toute jeune. Mes expériences de vie me rappellent régulièrement à quel point contribuer à quelque chose de plus grand que moi est essentiel à mon épanouissement.
Ce challenge est pour moi l’occasion de vivre l’entreprise autrement, de développer une connaissance de moi encore plus approfondie et d’apprendre des autres membres de la team.
Une devise qui me guide sur mon chemin : ‘fais confiance à l’Univers, tu comprendras’ »
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Un article de Elise Ramaroson
Vers l’alignement professionnel…
Depuis la crise sanitaire, la quête de sens est sur toutes les lèvres. Effet de mode ou véritable point de bascule, il semble que la place du travail dans la société est bel et bien remise en question, qui plus est par la génération Z qui ose dire tout haut ce que les générations précédentes pensent tout bas.

Qu’observe-t-on concrètement ?
D’un côté, un désengagement d’une partie des collaborateurs semblant ne venir qu’avec l’idée de pouvoir repartir vers ses loisirs, de l’autre côté, l’expression d’une véritable souffrance devant ce métier-passion qui ne répond plus à ses attentes. Dans les deux cas, l’origine est une dissonance entre les besoins professionnels de l’employé et ceux auxquels l’entreprise propose de répondre. Mais voyons tout cela de plus près…
Derrière le mot « travail », que nous comprenons tous aisément, se cachent deux points de vue. En effet, certains créditent l’origine du mot, à l’ancien français « traveillier » (faire souffrir), lui-même issu du latin « tripāliāre » (torturer avec le tripalium, outil de torture), induisant une connotation de pénibilité au travail, au profit des loisirs.
D’autres optent pour une seconde étymologie, proposée par Marie-France Delport dans son étude des mots hispaniques médiévaux. D’après elle, le mot « travail » viendrait de « trabajo » et exprimerait une « tension qui se dirige vers un but et qui rencontre une résistance ». Pour elle, on y retrouve le préfixe latin trans-, qui exprime un passage d’un état vers un autre. Le travail serait alors vu comme un voyage, un changement.
Et on voit bien là apparaitre deux interprétations différentes. Une qui considère que le travail est ce qui transforme la nature pour satisfaire les besoins de l’être humain (approche philosophique) et la seconde où le travail consiste à produire un effort en échange d’une rémunération (approche économique).

La définition économique semble plus limitante. En effet, que faire du travail non rémunéré effectué par les hommes ou les femmes au foyer, les élèves, les étudiants en encore les bénévoles qui bien que ne recevant aucun salaire créent beaucoup de valeur et sont essentiels au développement d’une nation ?
Une définition à la fois plus moderne et plus précise du travail ne permettrait-elle pas de lever l’ambiguïté relative à ces deux approches et de clarifier les besoins auxquels un travail devrait répondre ?

Depuis quelques décennies…
…de nombreux intellectuels se penchent sur cette question.
Pour Henri Walon (Psychologue et homme politique1879-1962), travailler c’est « contribuer par des services particuliers à l’existence de tous, afin d’assurer la sienne propre ».
Pour Marie Jahoda (psychologie 1907-2001), le travail se définit selon 5 aspects :
- Donner une structure temporelle à la vie
- Créer des contacts sociaux hors de la famille et des amis
- Donner des objectifs indépendants de ses besoins propres
- Définir une identité et une utilité sociale
- Forcer à l’action
Repenser ses activités en fonction de leurs impacts sur soi et sur l’environnement permet de remettre le sens au cœur de la question et donc la valeur qu’on apporte réellement au monde de manière durable.
La tendance semble être de délaisser l’aspect consumériste et de ne plus accepter de « se tuer à la tâche » moyennant compensation salariale permettant tout juste de dépenser pour se divertir un peu avant de revenir travailler dans un cycle répétitif et monotone.
Pour beaucoup, le travail doit être repensé comme un espace structurant la vie, permettant de se former et de s’épanouir en contribuant au développement durable de l’ensemble de son environnement (proche et moins proche — dans le temps comme dans l’espace).
C’est ainsi que la formation tout au long de la vie, la semaine de 4 jours ou encore le salaire universel s’invitent régulièrement dans les débats politiques.
Au niveau de l’individu…
…repenser le travail revient à savoir pourquoi on se lève chaque matin, à comprendre ce qui nous motive ou encore à identifier ce qui est apprécié et reconnu dans les actions effectuées… cela n’est pas si simple, cela évolue avec le temps et cela mérite qu’on y consacre quelques réflexions avant de prendre ou de ne pas prendre les meilleures décisions possibles.
En effet, la plupart des collaborateurs qui ont des comportements de désengagement dans leurs entreprises vivent une forte dissonance intérieure entre leurs besoins professionnels et les besoins de l’entreprise. C’est pourquoi prendre le temps de clarifier ses critères d’alignement professionnels et de retrouver une consonance est indispensable pour retrouver ses pleines capacités de décision et d’action.
Cette clarification revient à se poser les bonnes questions sur ses besoins et sur ses attentes au travail :
• Ce qu’on veut faire?
• Avec qui on veut le faire ?
• Comment on veut le faire ?
• Pour qui on veut le faire?
Ces clarifications vont permettre, entre autres, d’identifier l’origine d’un éventuel mal-être au travail, de percevoir les causes, de mieux comprendre leurs effets, pour certains, de prendre conscience que le Brown out* n’est pas loin ou encore de conscientiser que le stress ressenti au travail agit sur le cerveau et déclenche une réaction de défense qui aboutit, selon les individus, à l’évitement, à l’immobilité ou à l’affrontement.

Dans les deux cas, l’entreprise sera gagnante par un retour à la performance dans un climat d’équipe apaisé et une relation managériale constructive.
Pour résumer, nous pouvons dire que dans l’idéal, un travail devrait être une activité choisie permettant de contribuer au développement de son environnement et à son épanouissement personnel.
Pour cela, avoir une bonne connaissance de ce que l’on peut apporter, de ce que l’on souhaite apporter et de ce dont notre environnement a besoin est primordial.
De plus, le monde et chacun d’entre nous étant en perpétuel changement, changer de métier, de travail et même de secteur d’activité va devenir la norme.
Apprendre à se poser les bonnes questions ou à accompagner ses collaborateurs dans cette démarche devrait donc également devenir une habitude afin de rechercher l’alignement professionnel, de maintenir un état de consonance et d’être en responsabilité de décider et d’agir.
*Expression anglaise signifie littéralement « baisse de courant » psychique. Maladie dite de l’absurde, cette baisse de régime est liée à la quête de sens dans son travail par rapport à soi, et à la culture de son entreprise.