Décembre 2023
Un Air de Résilience dans un monde en mouvement
Elise Ramaroson
Responsable de l’innovation et de la formation chez méristHemE
Hélène Ramaroson
Certifiée outils TTI & Responsable traduction
Dans un monde en constante évolution, la résilience émerge comme un impératif, une qualité essentielle qui transcende les individus et s’étend aux organisations. La résilience n’est pas simplement un moyen, mais plutôt un état d’esprit, une façon de penser et d’agir qui transcende les obstacles, à la fois par le leadership et l’apprentissage. C’est dans cet esprit que nous plongeons aujourd’hui, explorant les moyens et les méthodes pour cultiver la résilience tant au niveau personnel qu’organisationnel.
La résilience n’est pas simplement un trait de caractère, mais une compétence qui peut être développée et perfectionnée. Les leaders résilients sont ceux qui embrassent l’inconnu, qui admettent humblement ne pas avoir toutes les réponses, mais qui sont prêts à gérer l’inconfort et à rester avec lui pour découvrir et expérimenter pour apprendre. Les crises ou obstacles deviennent ainsi des opportunités, des terrains fertiles pour le développement personnel et organisationnel.
Les options stratégiques pour atteindre la résilience sont multiples, mais l’essence réside dans une flexibilité bien dosée. Trop de flexibilité peut conduire à l’instabilité, tandis que trop de rigidité peut mener à la stagnation. La transformation devient alors cruciale, non seulement comme réaction à la crise, mais comme un processus constant d’adaptation et d’amélioration.
La résilience, nous le découvrons, est intrinsèquement liée à la culture organisationnelle. C’est un écosystème où l’adaptabilité, la curiosité et la volonté d’apprendre prospèrent. Pour cultiver la résilience, nous suggérons de commencer par la curiosité, car c’est la curiosité qui ouvre la voie à l’apprentissage continu et à l’innovation.
Au fil des articles et des ressources que nous vous proposons, explorez les nuances de la résilience et plongez dans les stratégies organisationnelles qui renforcent la résilience collective. Ensemble, construisons un avenir où la résilience n’est pas simplement une réponse à la crise, mais une façon de vivre et de prospérer dans un monde en constante transformation.
Bonnes découvertes !
Toute l’équipe méristHemE vous souhaite de belles fêtes de fin d’année ; qu’elles soient l’opportunité de vous retrouver, d’être et de partager avec ceux qui vous sont chers.
Newsletter
Quelques mots sur la résilience
✍️
ARTICLE
Le leader résilient : recette
✍️
ARTICLE
Le chemin de la RSE
📮
ACTUALITÉ méristHemE France
Participation congrès et salon des Epl du 12 au 14 décembre 2023 à Cannes :
méristHemE aura le plaisir de venir à la rencontre des Entreprises publiques locales en tant qu’exposant sur les 3 jours de l’événement, avec des expériences sur stand, l’animation d’un atelier interactif consacré aux 10 étapes de la démarche « Être RSE », ainsi qu’au cours d’une table ronde sur le thème du leadership résilient.
Newsletter
Restez informés des actualités de la RSE
Vous recevrez régulièrement des ressources et des informations pratiques, le tout sans abus et dans le respect de votre vie privée.
Un article de Hélène Ramaroson
Le leader résilient : Une recette pour réussir dans des temps difficiles
Dans un monde qui ne cesse d’évoluer et où les crises se succèdent, le leadership est en première ligne et fait face à de nombreux challenges. La résilience semble être la sauce secrète qui permet aux dirigeants de prospérer face à une adversité quasi constante…
Suivez le chef…
Tout comme une recette bien conçue, renforcer la résilience en tant que leader nécessite une combinaison d’ingrédients indispensables et un processus soigneusement exécuté. Examinons cette fameuse recette du leader résilient et découvrons les étapes à suivre pour garantir que votre leadership reste fort dans ces moments difficiles et ne pas risquer de « pédaler dans la semoule ».
Ingrédients
1. Self-awareness (conscience de soi) :
⁃ Commencez par comprendre vos forces, vos faiblesses et ce qui vous motive.
⁃ Réfléchissez aux défis passés et à la manière dont vous les avez surmontés.
⁃ Adoptez un état d’esprit de croissance pour considérer les problèmes ou les challenges comme des opportunités d’apprentissage et d’amélioration.
2. Adaptabilité :
⁃ Acceptez le changement comme une constante et cultivez un état d’esprit flexible.
⁃ Encouragez votre équipe à s’adapter en favorisant une culture de l’innovation.
⁃ Recherchez de nouvelles idées et technologies pour garder une longueur d’avance dans un environnement en évolution rapide.
⁃ Adaptez constamment votre approche en fonction des retours d’expérience et des changements de l’environnement. La flexibilité est essentielle pour maintenir la résilience à long terme.
3. Intelligence émotionnelle (EQ) :
⁃ Développez l’empathie pour vous connecter et comprendre les émotions de vos collaborateurs.
⁃ Gérez efficacement vos émotions pour prendre des décisions rationnelles même sous pression.
⁃ Cultivez un environnement de travail positif et inclusif qui encourage une communication ouverte.
4. État d’esprit de croissance (Growth mindset) :
⁃ Acceptez que les échecs fassent partie du voyage et utilisez-les comme tremplins.
⁃ Développez un système de soutien, tant professionnel que personnel.
⁃ Soulignez le droit à l’échec et l’importance de celui-ci afin d’évoluer en en tirant des leçons.
⁃ Favorisez une culture de feedback dans votre équipe, en l’encourageant à rebondir après les échecs et en donnant/demandant des feedbacks constructifs.
⁃ Évitez le micro-management : donnez à votre équipe l’autonomie nécessaire pour prendre des décisions. Cela renforce la confiance mutuelle et favorise l’innovation.
⁃ Mesurez et évaluez l’amélioration continue : intégrez des métriques dans vos évaluations pour suivre la progression individuelle et collective. Cela peut inclure des retours d’expérience après des situations difficiles.
5. Communication :
⁃ Communiquez de manière transparente et authentique avec votre équipe.
⁃ Fournissez des attentes et des objectifs clairs, en vous assurant que tout le monde est sur la même longueur d’onde.
⁃ Favorisez une culture où les commentaires sont constructifs et où l’amélioration et l’effort continu sont célébrés.
⁃ Partagez vos propres expériences d’échec et de résilience. Cela crée un environnement où l’apprentissage par l’échec est valorisé et encourage chacun à prendre des initiatives.
⁃ Célébrez les succès : ne négligez pas de célébrer les petites victoires. Cela renforce la positivité au sein de l’équipe et motive à persévérer dans les moments difficiles.
6. Planification stratégique :
⁃ Élaborez un plan stratégique solide qui tient compte des défis potentiels.
⁃ Anticipez les risques et mettez en place des plans d’urgence.
⁃ Revoyez et ajustez régulièrement votre stratégie pour l’adapter à l’évolution des circonstances.
Préparation
1. Commencez par préchauffer le four du Leadership.
2. Épluchez votre self-awareness et en extraire le zest de vos forces.
3. Mixez vos forces avec l’adaptabilité afin d’obtenir une émulsion d’innovation.
4. Intégrez l’intelligence émotionnelle pour développer un arôme de confiance dans votre processus de prise de décision.
5. Ajoutez-y une bonne pincée de growth mindset qui fera lever la capacité de voir les opportunités dans les défis.
6. Répartissez la préparation dans des moules de communication adaptés à vos convives.
7. Réglez le thermostat selon la planification stratégique.
8. Et savourez la résilience en équipe !
Ne reste plus qu’à savourer…
Tout comme un chef cuisinier prépare soigneusement un repas, un leader résilient combine méticuleusement ses ingrédients et suit les instructions pour en ressortir plus fort et plus efficace. Il vous faudra d’abord établir une base solide en développant votre self-awareness, vos capacités d’adaptabilité, votre intelligence émotionnelle. Ensuite, il sera bénéfique de transmettre ses forces à votre équipe et de les faire rayonner grâce à une communication efficace et une planification aux petits oignons. Ainsi, vous serez sur la bonne voie pour maîtriser l’art de la résilience du leadership.
Une fois que vous aurez réalisé cette recette de base, vous aurez peut-être envie de la pimenter un peu ou d’y apporter votre touche personnelle façon « cerise sur le gâteau ».
L’essentiel est de mettre la main à la pâte et du cœur à l’ouvrage. En cuisine ou à la dégustation : « régalez-vous » !
Un article de Élise Ramaroson
Le chemin de la RSE
Devant l’urgence climatique et les différentes crises que notre société traverse de manière successives et rapprochées, la tentation est grande de faire du « forçage responsable » et d’agiter des menaces pour punir les entreprises qui ne montreraient pas pattes blanches. Cette méthode normative incite à « faire » de la RSE pour être dans la conformité en présentant un rapport annuel destiné à l’organisme contrôlant. Si l’édition d’un rapport RSE est nécessaire, celui-ci n’est qu’une étape du processus, il ne doit pas devenir la finalité.
En effet, en se lançant sur le chemin de la RSE, une entreprise s’engage à être responsable de ses actes et accepte d’être redevable. Le rapport RSE n’est qu’un outil permettant à l’entreprise d’expliquer à ses parties prenantes les points clés de sa démarche tels que ses choix, les résultats obtenus et l’amélioration continue à initier.
L’ensemble de la démarche invite à une véritable prise de conscience du rôle de l’entreprise par les collaborateurs et c’est cette compréhension à la fois fine et globale qui est différenciante :
-La démarche RSE apporte de l’assurance : intégration à la gouvernance, vision à long terme, plus d’anticipation, meilleure gestion des risques. Être responsable agirait comme une assurance contre la baisse de la valeur de l’entreprise
-La démarche RSE renforce la confiance : communication transparente, meilleure image, fidélisation et capacité à collaborer sont des atouts puissants pour amortir les turbulences.
-La démarche RSE ancre le sens : clarification du projet d’entreprise, pour quoi l’entreprise existe, qu’apporte-t-elle au monde, quels impacts vise-t-elle, pour qui créée-t-elle de la valeur, comment…il s’agit de trouver le juste alignement et d’être moteur d’innovation.
Globalement, les entreprises ayant adopté la RSE présentent moins de volatilité financière, plus de croissance d’activité et un meilleur taux de survie. L’explication tient à la résilience qui se travaille sur 3 niveaux :
- Une culture d’entreprise consciente, inspirante et motivante
- Une collaboration multi directionnelle efficace
- Une structure organisationnelle à la fois agile et résistance
La clé du succès…
Ainsi, tous les facteurs sont réunis pour contribuer à l’adaptabilité de l’entreprise au contexte volatile et répondre aux défis de la mondialisation mais pas à n’importe quel prix et tout en restant responsable.
L’édifice de cette résilience est la clé du succès. Et on comprend bien qu’un simple rapport ne suffit pas. Comme souvent, le chemin est primordial. Et pour être sûr de de ne rien oublier et d’intégrer l’ensemble des personnes concernées par le projet d’entreprise, nous recommandons d’aborder la RSE en prenant le temps de vivre 10 étapes constituantes :
1/ Définir raison d’être, vision et mission : Donner du sens à la démarche afin de mobiliser les collaborateurs et de prendre conscience du rôle de l’organisation dans son environnement.
2/ Établir le diagnostic de l’existant : Reconnaitre et valoriser les forces de l’entreprise pour clarifier le projet, amplifier l’estime de soi et renforcer la motivation collective.
3/ Cartographier les Parties Prenantes : Identifier les actionnaires, partenaires, fournisseurs, clients, collaborateurs (…) qu’il est absolument nécessaire d’intégrer au projet et vers lesquelles la création de valeur aura le plus d’impact.
4/ Lister ses engagements : Imaginer des pistes d’action cohérentes, alignées sur la raison d’être et que l’on pense impactantes.
5/ Repenser la gouvernance : Intégrer la RSE à l’ensemble des métiers et process afin de s’assurer de l’atteinte les objectifs.
6/ Dialoguer avec les Parties Prenantes : Partager les engagements de l’entreprise avec les parties prenantes pour clarifier le projet, vérifier la portée estimée des actions et s’assurer du soutien de tous en les impliquant.
7/Déterminer les enjeux prioritaires : Intégrer les avis des Parties Prenantes consultées pour affiner le plan et prioriser les taches.
8/ Fixer les indicateurs de performances et la feuille de route : Déterminer les moyens de mesures et de contrôle des avancées et résultats.
9/ Élaborer le plan de Communication : Maintenir la cohérence, la motivation et l’adhésion en informant de manière transparente sur le projet et son déroulement.
10/ Collecter les résultats et rédiger le reporting : Mesurer la valeur créée par le projet et ses impacts réels. Renforcer la confiance et la redevabilité en célébrant les réussites, en expliquant les échecs ou difficultés rencontrées et en projetant des axes d’amélioration continue.
On voit bien que chaque étape est essentielle à une prise de conscience profonde et à la mise en relief de la raison d’être de l’entreprise ainsi qu’à ses impacts. « Sauter une étape » et aller directement à l’édition d’un rapport ferait perdre de l’information et ferait perdre le fil de la réflexion et de la logique décisionnelle.
« Être RSE » est à la fois simple et compliqué. Simple car il est beaucoup question de bon sens et de faire appel à ce qui est important pour soi. Compliqué car on touche à 3 secteurs (économie, environnement, société), dans 3 dimensions (soi, son entreprise, sa zone d’influence), en impliquant 3 catégories de personnes (soi, les parties prenantes internes, les parties prenantes externes).
Mais « Être RSE » est la voie de la raison car « la RSE est la continuité de l’engagement de l’entreprise à contribuer au développement économique tout en améliorant la qualité de vie de ses employés, de leurs familles ainsi que de la communauté et de la société dans son ensemble » (World Business Council for Sustainable Development).
Et c’est donc pour cela qu’il est bon de s’engager en RSE : bien plus que de vouloir être dans la conformité, il s’agit de s’engager à contribuer à un monde meilleur, et d’y apporter sa passion.